Monnaies et Médailles en or de l'histoire de France
Description Auteurs Sommaire Extrait de l'introduction
Reliure : Relié sous jaquette
Pages : 480
Illustrations : 870
Format : 26,5 x 31 cm
Langue(s) : Français
EAN : 9782757210239
Editeur(s) : Coédition Stéphane Barbier-Mueller / Somogy éditions d'Art
Date de parution : 06/04/2016
Prix : 95,00 €
Dewey : 2016 - 708 MON
AUTEURS : Préface de Jean-Pierre Babelon, membre de l’Académie des
inscriptions et belles-lettres – Introduction de François Planet, conservateur du
Médaillier du musée des Beaux-Arts de Lyon – avec les textes de Bruno
Dumézil, Frédéric Elsig, Didier Le Fur, Jérémie Babaz, Franck Ferrand,
Alexandre Maral, Aurélien Lignereux, Francis Demier et Jean Tulard
Avant-propos de J-P Babelon
Introduction de Francois Planet
Chap 1 : Des Mérovingiens aux Capétiens – Bruno Dumézil
Chap 2 : Les Valois et la guerre de Cent ans – Frédéric Elsig
Chap 3 : Renaissance – Didier le Fur
Chap 4 : Règne de Louis XIII – Jérémie Babaz
Chap 5 : Règne de Louis XIV – Franck Ferrand
Chap 6 : Règne de Louis XV – Alexandre Maral
Chap 7 : Règne de Louis XVI – Jean-Clément Martin
Chap 8 : Consulat et Empire – Aurélien Lignereux
Chap 9 : Restauration et monarchie de Juillet – Francis Demier
Chap 10 : Second Empire – Jean Tulard
Catalogue des monnaies et médailles
EXTRAIT DE L'INTRODUCTION DE FRANCOIS PLANET
Le roi de France portait le titre de Fils aîné de l’Église. Par son
monnayage, il aurait tout aussi bien pu revendiquer la paternité de
Rome. Depuis leur début et jusqu’aux périodes les plus récentes, les
monnaies françaises sont le reflet exact ou idéalisé du pouvoir, son
message proféré le plus direct. Comme sous l’Empire romain et
auparavant dans les royaumes hellénistiques, la monnaie sera durant
la royauté, la République ou l’empire un support de propagande, un
outil destiné à valoriser au mieux les objectifs, les principes et les
actes de ceux qui gouvernent, dirigent et parfois abusent de la
France.
Mais croire que la monnaie en France n’a été qu’un simple moyen de
communication politique reviendrait à se priver de l’essence même
de sa fonction : faciliter les échanges entre les hommes.
La monnaie sera donc à l’image de la France et la servira
parfaitement dans cette destination première.
S’il est un domaine où elle pourra aisément et spectaculairement le
faire, c’est celui de la guerre. Payer les troupes, les rançons et les
tributs mais aussi acheter les avis, les protections ou les alliances
sera, au long des siècles, une de ses principales fonctions. Les
grandes crises s’accompagnant de dépenses colossales comme de
besoins nouveaux et imprévus, les systèmes monétaires devront
s’adapter, se mettre au service du seigneur, du prince et de l’État,
qu’il soit traditionnel voire réactionnaire ou au contraire
révolutionnaire et libéral. Chacun n’hésite pas à montrer, à travers
son monnayage, la réalité de ses prérogatives et par là même celle
de sa puissance.
L’histoire de la monnaie en France est donc intimement liée à celle
de ses dirigeants et de leurs besoins. Cependant, elle ne se limite
pas à cela. Si la monnaie a dû en permanence s’adapter aux
circonstances, elle a su aussi prendre ailleurs ce qu’il y avait de
meilleur, de plus utile et même innover quand les systèmes
monétaires en usage devenaient obsolètes ou montraient leurs
limites. Cet équilibre entre héritage, adaptabilité et innovation
caractérise les monnaies françaises et explique que leurs choix ne
relèvent pas du hasard ou de la seule nécessité mais s’insèrent dans
un champ beaucoup plus vaste. Elles sont le miroir de la France et
de son histoire. Elles constituent de fait un élément essentiel de son
patrimoine, la collection Stéphane Barbier-Mueller en étant la
parfaite illustration.