Bustes équestres au droit des monnaies impériales, par Claude Pisana, 2018 -1
Les Bustes équestres au droit des monnaies impériales, suite aux réformes de la cavalerie de l'armée romaine de GALLIEN à CONSTANTIN
Texte de la conférence présentée devant le Cercle Lyonnais de Numismatique
par Claude Pisana
15 mai 2018
- S o m m a i r e -
Partie 1
> La cavalerie et la numismatique
> Les transformations de l’armée du Principat
> Les réformes de la cavalerie
> I-Les innovations de Gallien
> II-Les empereurs illyriens (première partie : Claude II le Gothique et Aurélien)
Partie 2
Les empereurs illyriens (suite : de Probus à Carin)
Les aménagements de Dioclétien
Maximien
Maxence
Partie 3
Les réformes de Constantin
Conclusion
Avant propos
Longtemps restée dans l'ombre, la cavalerie de l'armée romaine va procéder, sous le règne de Gallien, à un complet remaniement de son armée et en priorité de ses unités montées. Ces réformes confortées par Dioclétien puis, dans leur forme définitive par Constantin, auront permis aux empereurs Illyriens de s'affirmer sur les théatres d'opérations face à un ennemi en perpétuelle mobilité.
Ces réformes auront permis non seulement de combattre avec plus d'efficacité les incursions barbares aux frontières, mais aussi la récupération de l’Empire Gaulois et du royaume de Palmyre, territoires perdus sous le règne de Gallien. Les succès militaires obtenus sur les champs de batailles seront comme à l’accoutumé, ponctués de donativa au cours desquelles des émissions festives seront distribuées. Après la victoire de Claude II contre les Goths en automne 269, l’atelier de Cyzique inaugure un nouveau type de buste au droit de son monnayage, où apparait pour la première fois un protomé de cheval tenu par la bride. A la suite de Claude, ses successeurs poursuivront ces émissions jusqu’au règne de Constantin en 323.
Le but de cette communication n’est pas de faire un corpus de ces bustes équestre mais de mettre en perspective ces réformes au regard de la numismatique.
Préambule
Depuis la république jusqu’à la chute de l’Empire d’Occident, l’armée romaine doit essentiellement son efficacité sur les théâtres d’opération à ses fantassins. Cette infanterie lourde, principal outil de la conquête était toujours accompagnée sur les champs de bataille d’unités de cavalerie. Utilisées comme armes de soutien, assurant des missions de reconnaissance, d’escorte ou de harcèlement sur les ailes, elles étaient constituées le plus souvent d’auxiliaires issus de pays conquis ou vassaux.
Sous le principat, une légion comptait environ 5000 fantassins accompagnés de 125 cavaliers. C’est dire le rôle mineur que représentaient les unités montées. Seule la garde prétorienne pouvait prétendre avoir une unité de cavalerie digne de ce nom.
Pourtant, cette cavalerie semble sortir de l’ombre à partir la toute fin du II° siècle lors du conflit opposant Septime Sévère à Pescennius Niger pour la succession de Pertinax. En 194, les belligérants se rencontrent dans la plaine de l’Issus, les généraux de Septime Sévère, Anullius et Valerianus, choisissent de contourner les positions de l’armée orientale avec leur force de cavalerie. Cette manœuvre est couronnée de succès par l’action cruciale des ailes (alae). Quelques années plus tard Septime Sévère doit sa victoire à la cavalerie de Laetus. A Lyon en 197, tandis que ses troupes fléchissaient face aux légions de Clodius Albinus.
La situation pour les deux premiers siècles est stable, l’évolution de la cavalerie ne prendra réellement son essor qu'à partir du règne de Gallien. Valérien et son fils Gallien doivent faire face non seulement à la partition de l’Empire d’Occident avec Postume et en Orient avec Odenath de Palmyre mais aussi aux poussées incessantes des barbares aux frontières. Gallien repense le mode de combat de l’armée romaine en accordant une place importante à la cavalerie, mieux adaptée à la mobilités des troupes germaniques. Il crée un commandement militaire le magister equitum, pour protéger les frontières des invasions barbares. Ces troupes appelées Delmatae, sous Gallien prirent le nom d’IIlyriciani par ses successeurs, la lignée des empereurs Illiriens. Claude II poursuit la politique de réforme entreprise par Gallien, ainsi qu'Aurélien, Probus, Carus, Dioclétien... Plus tard, Constantin après sa victoire sur Maxence conforta celle-ci avec celle du commandement militaire.
Les représentations de la cavalerie dans la numismatique
Les thèmes sur la cavalerie dans la numismatique de l’empire romain sont souvent à l’image de l’importance des cohortes montées face à l’infanterie, c'est à dire peu de choses. Dans le monnayage de l’empire romain on ne retient que quatre types de revers évoquant la cavalerie. Les monnaies portant au revers portant la légende: ADVENTVS, l’empereur est représenté sur un cheval marchant au pas, et saluant en levant la main droite. Elles représentent essentiellement l’avènement de l’auguste, ou signale son arrivée dans une métropole au cours de ses déplacements. Celles du monnayage de Maxence où les Dioscures sont représentés tenant leurs chevaux par la bride, sont une allégorie à la naissance de la ville de Rome. Enfin les as frappés sous Caligula représentant Néron et Drussus sont la représentation des deux césars galopant à droite. Ces trois premiers types n’évoquent à aucun moment les unités de cavalerie.
En revanche la DECVRSIO (le défilé militaire) et les monnaies évoquant le courage et le génie militaire du prince avec pour légende VIRTVS AVG ou CAES … représentent sans ambiguïté ce corps d’armée.
La DECVRSIO VIRTVS
Les bustes équestres au droit des monnaies.
Après la victoire de Claude II contre les Goths en automne 269, l'atelier de Cyzique crée un nouveau type de buste, représentant l'empereur tenant par la bride un protomé de cheval. Cette série d'antoniniani, où la cavalerie est ostensiblement mise à l'honneur, était destinée au donativum en récompenses des résultats obtenus par ses unités montées. Ce thème sera repris par tous les empereurs illyriens jusqu'à Constantin. Sur ces monnaies, le prince est représenté en armure, soit lauré ou radié, soit casqué ou bien ceint d’un diadème. Il apparaît quelquefois avec les attributs du pouvoir : le globe ou le puggio ... souvent armé d’une haste et d’un bouclier, mais dans tous les cas il tient par la bride un protomé de cheval.
Atelier de Cyzique automne 269
Ces émissions festives seront distribuées de 269 à 323, par la plupart des ateliers monétaires, ils vont émettre monnaies et médaillons, en or, en argent ou en bronze argenté. De 269 à 323 la plupart des ateliers monétaires vont émettre, monnaies et médaillons, en or, en argent ou en bronze argenté, qui seront réservées exclusivement aux distributions.
Atelier de Trèves 322-323
Les donativa
Le donativum est une distribution de monnaies ou de métal précieux en faveur des soldats et de leurs officiers, par opposition au congiarium, cadeaux en vivres, ou bien en espèces accordés à la plèbe. Depuis la république jusqu'au début de l’empire ces distributions n'étaient pas courantes. Elles avaient lieu notamment lors de triomphes militaires où une partie du butin était distribuée aux troupes. Deux des plus célèbres furent celle de Pompée après sa campagne d’Orient et celle de César 46 ans avant J.C.
- Pompée arrivé à Ephèse après sa victoire d’Orient distribua 1550 drachmes attique aux soldats et en proportion aux officiers, le tout égalant 16.000 talents (environ 416 tonnes d’argent).
- Le donativum du triomphe de César, était de 20.000 sesterces par homme de troupe.
La crise monétaire du II° siècle a progressivement diminué la valeur du stipendium et en même temps augmenté le rôle des donativa. Leurs multiplications au Bas-Empire, ont permis au prince non seulement de compenser la faiblesse de la solde, mais aussi d’avoir en main l’armée toujours dans l’attente d’une distribution. Celles-ci sont accordées à des dates précises ou évènementielles. Entrent dans la première catégorie, l’avènement (adventum), l’anniversaire annuel (natalis imperii), les fêtes quinquennales auxquelles se rattachent les évènements politiques ou militaires ainsi que ceux qui suivent la vie de la famille impériale, naissances, mariages, décès. Il est bien certain que chaque fois qu’il était possible, l’empereur devait présider aux donativa de quelques unités choisies, notamment lors des anniversaires quinquennaux ou durant les campagnes. Le prince devait être assis sur une sella castrensis installée sur une tribune, entouré de son état-major. Les soldats défilaient devant lui pour recevoir leur don de la main d’un officier ou de l’empereur lui même. Chaque soldat recevait la prime qui lui était allouée, en or, en argent, ou en bronze, en rapport avec sa position dans la hiérarchie. Ces dons étaient accompagnés d’une monnaie commémorative frappée pour la circonstance. Ce pouvait être des monnaies dont l’usage s’était perdu, exemples : le quinaire, le denier à l’époque où l’antoninien était en vigueur, ce pouvait être également des multiples ou des sous multiples de coupures existantes ou anciennes. Ces cérémonies officielles pouvaient être limitées à certaines circonstances ou à des troupes choisies. Quelques fois des lingots en argent étaient distribués au cours de cette cérémonie.
Décennales de Dioclétien Avènement de Magnence
Atelier de Trèves (303) poids : 30g43 Atelier de Trèves (350)
poids : 3 livres 947g8
Consulat de Magnence Lingot d’argent d’une livre
Atelier d'Aquilée (351) pour Constantius II (337-361)
Une livre : 319g et de deux livres : 640g poids : 343g45 (p.th :324g)
La transformation de la cavalerie du Principat
La prédominance de l’infanterie lourde au temps de la république a relégué l’arme de la cavalerie à un rôle auxiliaire des fantassins. Toutefois les unités montées se trouvent dans toutes les composantes terrestres de l’armée du Principat. Il existe des éléments de cavaleries dans les cohortes prétoriennes et un contingent de cavalerie attaché à chaque légion. Les nécessités tactiques et opérationnelles ont amené le pouvoir à disposer d’un nombre important de contingents de cavalerie recrutés parmi les peuples de l’empire et répartis dans les troupes auxiliaires. Cette organisation se maintient jusqu’à l’apparition de nouvelles menaces sur les frontières de l'Est de l’empire dans la seconde moitié du II° siècle. Les guerres contre les Quades, les Marcomans de 169 à 174, les Sarmates de 174 à 175, de nouveau contre les Quades les Marcomans et les Hermundures en 177-180, la guerre civile entre les armées des frontières de Bretagne du Rhin, Danube et d’Orient éprouve grandement l’appareil militaire romain. Cela amène Septime Sévère à rénover l’armée afin de l’adapter aux nouvelles contraintes avec la réforme des anciennes alae, et des cohortes equitatae et des equites legionis.
Le remaniement des alae.
L’ala (l’aile), est l’unité de cavalerie par excellence ; le terme provient de l’époque républicaine, quand les escadrons étaient placés sur les flancs de l’armée lors d’un déploiement sur les champs de bataille. A l’origine, ces formations qui ne portaient pas encore de nom étaient recrutées chez les peuples alliés ou soumis à Rome. Elles virent leurs existences pérennisées au début du Principat et ne disparurent que cinq siècles plus tard avec l’avènement de l’armée protobyzantine. A la fin du II° siècle, Septime Sévère procède à un changement important de la cavalerie en augmentant considérablement les effectifs des alae. (1)
Les réformes de la cavalerie
Entamées sous le règne de Valérien et de son fils Gallien, les créations de nouvelles vexillationes equitum se sont poursuivies jusque sous la Tétrarchie. Ces réformes sont apparues dans un contexte bien particulier de crises structurelles où les menaces ne proviennent pas seulement des barbares mais aussi avec la sécession de l’Empire gaulois en Occident et d’Orient avec le royaume de Palmyre.
I-Les innovations de Gallien
Traditionnellement, l’image que l’on retient de Gallien est plutôt défavorable. Il est en effet accablé de tous les défauts, lâche, paresseux, débauché, efféminé, tyran implacable … Elle oppose sans cesse Gallien aux mérites de Postume ou d’Odénath, mais passe sous silence ses réformes les plus lucides qui annoncent la Tétrarchie. Gallien prend l’initiative d’engager plusieurs réformes d’ordre militaires en vue de faire face aux dangers les plus pressants. Durant les années 250-260, ces vexillationes equitum font leur apparition sur la scène militaire romaine. Contrairement aux alae et aux cohortes equitum, ces détachements montés ne suivent pas les principes des anciennes unités du Principat, elles sont « une force autonome de cavalerie ». Il ajoute aux anciennes de nouvelles unités, recrutées chez les Dalmates et les Maures, et fait passer la cavalerie de 125 à 726 hommes. Il modifie l’attribution des commandements au sein de l’armée, en retirant aux sénateurs le commandement des légions pour le confier à des chevaliers qui sont souvent des officiers expérimentés, illyriens, dalmates ou pannoniens sortis du rang.
Gallien repense le mode de combat de l’armée romaine en accordant une place plus importante à la cavalerie, mieux adaptée à la mobilité des troupes germaniques, et dans le même temps, il recourt à des mercenaires barbares. Pour cela, crée des vexillations et un commandement militaire, le magister equitum avec Auréolus, qu’il met à la tête des vexillations dans le nord de l’Italie pour protéger celles-ci d’éventuelles invasions barbares ou de l’usurpateur Postume. Il donne à ce général, le titre de stabutensis identifié comme officier supérieur en charge des écuries impériales.
En 267-268 l’atelier de Milan, sous l’autorité d’Auréolus, émet des séries d’antoniniens au nom de Postume. Au revers de certaines de ces monnaies les légendes liées aux divinités ou aux personnifications sont suivies de l’épithète « Equitum ou Equit » ex : PAX EQVITVM, VIRTVS EQVIT etc… Ce sont les premières monnaies frappées à l’intention de la cavalerie. « Certaines d’entre elles sont orthographiées AEQVITVM au lieu d’EQVITVM, qui serait une « vulgarisation régionale de la langue écrite ; la langue écrite se serait adaptée à la langue « parlée. On peut penser que la prononciation E et AE était courante en Gaule. (3)
On retrouvera le même phénomène dans le monnayage de Probus pour les premières séries les ateliers de Rome et de Ticinum (4).
VIRTVS AEQVIT VIRTVS EQVITVM CONCORDIA EQVIT FIDES EQVIT PAX EQVITVM
Frappés dans l’atelier de Milan par Auréolus qui était maitre de la cavalerie, ces antoniniens montrent s’il en était besoin la volonté de mettre en avant les unités montées, lesquelles étaient jusque là restées dans l'anonymat. Auréolus fait allégeance à l’usurpateur gaulois dans l’espoir que ce dernier lui accorde son soutien pour renverser Gallien. Mais Postume ne donne pas suite à son invitation. Après ce coup d’état manqué, Auréolus rejoint Milan où il établit son quartier général. Gallien rejoint Milan afin de rétablir la situation, Auréolus est défait sur la rivière l’Adda, il rejoint Milan où il est assiégé. Mais entre-temps, Gallien est assassiné par une conspiration d’officiers de son état-major, avec l’appui de du préfet du prétoire Heraclininus, parmi eux Claude que Gallien avait nommé magister equitus en remplacement d’Auréolus, et vraisemblablement avec Aurélien. Claude est proclamé empereur, l’armée impériale entre dans Milan à cette occasion, où il organise un somptueux donativum pour récompenser les troupes qui lui avait permis de revêtir la pourpre impériale. Claude poursuit le siège de milan et Auréolus est assassiné par la garde prétorienne ou par ses propres soldats. En Rhétie le repli de l’armée romaine avait permis aux Alamans de s’installer en toute impunité. Claude dut affronter les envahisseurs au lac de Garde, mettant un coup d’arrêt à l’invasion ce qui valut à celui-ci le titre de Germanicus Maximus. A la fin 268, Claude peut enfin faire son entrée dans Rome pour y revêtir le consulat le 1er janvier 269 (8).
II-Les Empereurs illyriens.
Claude II le Gothique.
A l’avènement de Claude II l’empire est assaillit de toutes parts. Il lui faut non seulement reconquérir les territoires perdus : l’Empire gaulois et Palmyre, mais aussi repousser sinon contenir les invasions barbares qui sévissent depuis la mer du nord jusqu’à la Mer Noire.
Après son investiture au sénat Claude converge avec ses légions dans l’Est de la Narbonnaise afin de reconquérir la Gaule et la Bretagne, territoires toujours sous la tutelle de Victorin. Mais l’urgence se situe à l’Est de l’empire Claude rassemble ses légions et marche vers les Balkans où une coalition d’Hérules et de Goths venue de l’embouchure du Dniestr et écumant les côtes de la Mer Noire en se dirigeant vers le Bosphore avec armée composée selon Zosime, d’une flotte 6000 navires et 32000 hommes (23). Ils écument la Mésie inférieure en procédant par séries de razzias, mais leurs tentatives d’investir les villes de Tomi ou de Macrianopolis échouent. La flotte gothique travers de Bosphore où ils perdent une partie de leurs navires en Propontide ils s’attaquent ainsi aux villes de Byzance et de Cyzique sans succès. La flotte barbare parvient en Chalcidie d’où ils débarquent et s’enfoncent dans les terres puis établissent le siège de Tessalonique sans pouvoir la prendre. Les hordes gothiques mettent le cap au Nord ou elles subissent un premier assaut de la cavalerie dalmate d’Aurélien que Claude avait nommé à son tour magister equitum. Les Goths seront défaits près de Nis (Naissus) dans la vallée de la Moravia – Zosime évoque le chiffre de 50.000 morts du côté barbare. Claude à l’issue de cette bataille malgré de lourdes pertes, le titre de Gothicus maximus lui est attribué en automne 269. Là encore, la monnaie, véritable média de la propagande impériale est utilisée pour bien marquer cette victoire gothique, mais aussi pour faire la promotion de son armée. A ce titre, l’atelier de Cyzique émet la première série de monnaies, aux droits desquelles figure le buste de l’empereur tenant par la bride un protomé de cheval. Elles seront destinées au donativum lié à sa victoire sur les Goths. Claude II, meurt de la peste en août 270, son frère cadet Quintille est proclamé empereur par la troupe et accepté par le sénat, mais l’armée du Danube lui préfère Aurélien.
Atelier de Cyzique
A/ : VIRTVS CLAUDI AVG - F22 -
Buste radié à gauche, avec cuirasse et paludamentum. Il tient un cheval par la bride de la main gauche et un globe de la main droite.
R/ : LAETITIA AVG N
Laetitia debout à droite tenant dans la main une couronne et dans la gauche une ancre marine.
M/C//-
Poids : 3g50, Axes : 12h. (1 ex)
A/ : (comme le précédent)
R/ : VIRTVTI AVG Hercule debout à droite, la main sur la hanche, sur son épaule la peau de lion, s’appuyant sur sa massue posée sur un rocher.
M/C//-
Poids : 3g99, Axes : 11h., (3 ex)
A/ : (comme le précédent)
R/ : SECVRITAS PERPETVA
Sécurité, debout à gauche, jambes croisées, tenant un long sceptre à la main le coude appuyé sur une colonne.
M/C//-
Poids : non communiqué, Axes : 12h, (2ex)
Photos : Monnaies de L’Empire Romain - AD 268-276 – CNRS – Hisoma – S Estiot et J Mairat.
Aurélien
Quand, en septembre 270 Aurélien prend le pouvoir, l’Empire est divisé en trois. La Gaule et la Bretagne obéissent à l’Empire gaulois et l’empire de Palmyre contrôle la partie orientale de l’Empire. Si les Goths viennent d’être battus par Claude II, d’autres Germains menacent encore. En 270, la reine de Palmyre Zénobie prend le titre d’Augusta ainsi que son fils Wahballat faisant ainsi sécession. Aurélien mène campagne contre eux de 271 à 273 en Syrie et en Egypte. Le combat décisif eut lieu sur l’Oronte près de Daphnè (faubourg d’Antioche). Les cavaliers maures et dalmates, l’emportèrent sur les cavaliers palmyréniens. D’Antioche il se dirigea sur Emèse où eut lieu une grande bataille en juin ou juillet de cette même année 272. Elle fut un désastre pour Zénobie dont les hommes furent massacrés. La ville capitula et Zénobie capturée alors qu’elle essayait de fuir en Iran (10).
N B: A ce jour nous n’avons pas retrouvé de monnaie dite au buste équestre pour Aurélien malgré son appartenance à la lignée des empereurs illyriens ayant reçu le titre de magister equitum.
Vers Partie 2 (de Probus à Maxence)